17h30 –  Auditoire IPEPS Huy-Waremme – quai de Compiègne 4 – 4500 HUY

Exposé « Dis-moi comment tu féminises, je te dirai qui tu es. Que penser de l’écriture inclusive? « , par Madame Michèle LENOBLE-PINSON, Docteur en philosophie et lettres, Vice-Présidente du Conseil international de la langue française (Paris).
DANS LE CADRE DE LA LANGUE FRANCAISE EN FETE ET DE LA FRANCOPHONIE

Conférence intitulée « Dis-moi comment tu féminises et je te dirai qui tu es. Que penser de l’écriture inclusive? » présentée par Madame Michèle LENOBLE-PINSON, docteur en philosophie et lettres, professeur ordinaire émérite de l’Université Saint-Louis de Bruxelles, professeur honoraire du Conseil de l’Union européenne, linguiste formatrice du Conseil supérieur de la Justice et de l’Institut de formation judiciaire, chevalier de la Légion d’honneur en 2014 …

Les participants ont sous les yeux une synthèse permettant ainsi à tout un chacun de mieux suivre la façon dont on féminise les noms de métier, fonction, grade ou titre. Ce document aide également à mieux comprendre l’évolution du processus dans le temps: les mentalités évoluent, même si des obstacles demeurent: ils ne sont pas à proprement parler linguistiques, mais idéologiques.

Dans un premier temps, la conférencière explique avec précision les différentes formes de féminisation, elle relève notamment que les formes en -eure, fréquentes au Québec, ont tendance à se répandre dans l’usage européen: docteure, professeure … Elle épingle également le cas de « auteur » qui devient « une auteur » (épicène), autrice (forme régulière) et auteure (comme au Québec). Nous n’avons que l’embarras du choix.

En seconde partie, c’est de la féminisation des textes dont il sera question par l’écriture dite inclusive.
« Le point médian crée des segments inexistants en français, imprononçables dans la langue orale et illisibles dans la langue écrite. «, constate Madame Lenoble-Pinson. Depuis mai 2021, l’écriture dite inclusive est d’ailleurs interdite en France. La même année, l’Académie française, l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique ainsi que le Conseil international de la langue française se sont prononcés contre également. Deux documents sur le sujet sont mis à disposition du public.

Il n’y aura pas de questions à l’issue de la conférence, la clarté des explications et les nombreux exemples les illustrant ont captivé le public.